Les composantes de l'intervention de l'école
L'intervention de l'école dans l'éducation des élèves est en fait composée de tout ce qui, dans la vie scolaire de l'élève, est susceptible d'exercer une influence sur son éducation et son développement.
En d'autres mots, c'est ce qui, dans ce que propose l'école à l'élève, est de nature à répondre à ses besoins de croissance et d'épanouissement complet.
Exemples:
À titre d'exemples, mentionnons:
- les valeurs à promouvoir;
- les connaissances, habiletés et attitudes à développer;
- le rôle de l'élève dans la planification, l'organisation, l'exécution et l'évaluation des activités scolaires et parascolaires;
- les règlements et leur application;
- la conception de l'apprentissage;
- les approches pédagogiques;
- le choix du matériel didactique et des manuels scolaires;
- les services personnels aux élèves, les services d'aide conseil, de soutien pédagogique et d'encadrement;
- les programmes d'études;
- la grille horaire;
- l'utilisation et l'aménagement des locaux.
Tous ces éléments font partie de l'intervention de l'école. Cependant, l'école n'est pas seule à se préoccuper de ces éléments. La réflexion des participants au projet éducatif doit tenir compte des décisions prises par le ministère de l'Éducation sur les mêmes sujets.
Il est possible de regrouper toutes les composantes de l'intervention de l'école sous trois grandes catégories:
Les orientations de l'école:
- concernant le développement intégral des élèves (connaissances, habiletés, attitudes, valeurs);
- concernant l'approche pédagogique;
- concernant le modèle de gestion;
- concernant ses relations avec le milieu où elle se trouve.
L'activité des agents:
- des élèves;
- des autres agents d'éducation (parents, enseignants, personnel non enseignant, chef d'établissement).
L'environnement éducatif:
- l'aménagement du temps;
- l'aménagement de l'espace.
Types de projets éducatifs
La forme et les valeurs véhiculées par chacun des projets éducatifs varient d'une école à l'autre. Ainsi, Schoeb dégage trois types de projets:
Type administratif (29,4%):
Les projets de ce type assurent une gestion efficace des activités de l'école et établissent une planification serrée des diverses activités.
Type prescriptif (36,1%):
Ces projets se définissent à partir
- de valeurs (30,9%),
- d'une conception pédagogique (1,8%) ou
- d'activités éducatives particulières (3,4%) qui sont vécues dans le milieu.
Type descriptif (34,5%):
Ces projets donnent plutôt le portrait de l'école et y décrivent les réalisations et les résultats obtenus. C'est un outil de marketing.
Nous sommes donc très loin de l'équation: projet éducatif = activité de promotion des valeurs, exclusivement.
Qui est responsable du projet éducatif?
Selon l'article 74 de la loi 180, le conseil d'établissement adopte le projet éducatif de l'école, voit à sa réalisation et procède à son évaluation. Par le projet éducatif, les élèves, les parents, le personnel enseignant et non enseignant, de même que la direction de l'école:
- s'attribuent une plus grande part de responsabilités concernant les objectifs, les moyens et les résultats de leur école;
- sentent que leur expérience et leur compétence particulières sont prises en compte par le milieu;
- sont encouragés par la présence d'une orientation plus claire;
- développent un sentiment d'appartenance à une équipe, à une collectivité qui est unie par une même volonté de poursuivre les objectifs fixés;
- sont stimulés par la perspective d'une plus grande cohérence à l'intérieur de l'école et entre l'école et le milieu.
Les effets du projet éducatif sur l'école
L'observation et l'expérience de projets éducatifs vécus permettent de prévoir pour l'école les effets suivants:
- une école plus cohérente;
- une école plus transparente;
- une école plus proche du vécu de l'élève;
- une école capable de s'adapter;
- une école en synergie avec son milieu;
- la production d'une communauté éducative.
Une école plus cohérente
En s'engageant dans une démarche d'un projet éducatif, les agents d'éducation locaux prennent ensemble un certain nombre de décisions concernant les besoins à satisfaire, les objectifs à réaliser et les moyens à utiliser.
C'est dire que l'intervention de l'école dans le développement des élèves ne sera pas le résultat du hasard, de la force des choses ou de la seule tradition mais d'une action concertée, réfléchie et orientée.
De cette manière, l'école a des chances d'être plus cohérente, c'est-à-dire de démontrer plus de correspondance entre les propos et les gestes, entre les objectifs, les moyens et les résultats.