Au regard des enjeux présentés en introduction, on peut affirmer que des progrès ont été réalisés quant aux quatre principes identifiés: accessibilité, équité, qualité et intégration.
L'accessibilité a été améliorée. L'offre de service couvre maintenant les principales zones d'établissement des immigrants. Des immigrants qui étaient exclus du programme (ex. : femmes à la maison) y ont maintenant accès. Toutefois, des problèmes subsistent en particulier en matière de reconnaissance des acquis.
Au regard de l'équité, des lacunes considérables persistent dans la mesure où les adultes les moins scolarisés ne profitent que d'un surplus limité de temps de formation. Ceux d'entre eux qui sont peu ou pas alphabétisés ne disposaient pas d'un temps suffisant pour leur permettre d'apprendre à communiquer par écrit en français.
Quant à la qualité de la formation, peu de données permettent d'en apprécier la valeur. On sait cependant que les moyens limités qui y sont consacrés peuvent sans contredit l'affecter.
Enfin, pour ce qui est de l'intégration, la proposition d'abolition des COFIS semblait un bon pas dans l'atteinte de cet objectif. En effet, les immigrants en formation linguistique sont censés recevoir leur formation dans les établissements ou organismes ouverts à l'ensemble de la population plutôt que dans des centres regroupant exclusivement des immigrants. Néanmoins, le MRCI a adopté une position plus mitigée. Une analyse sommaire des programmes du MRCI et du MELS semble indiquer que l'intégration est surtout axée sur l'adoption de comportements culturels estimés convenables à la société québécoise qui ½folklorise╗ et occulte l'apport culturel des immigrants.
