LÆorganisation scolaire sous le Régime français (1608-1760)


1615: Les Récollets arrivent en Nouvelle-France: ils établissent, sans trop de succès, des classes à Québec pour les enfants indiens

En 1618, trois ans à peine après leur arrivée au Québec, les Récollets parlaient de fonder un séminaire pour les Indiens. Ce fut un échec, de même que pour les Jésuites plus tard. [MÉQ, MESS et CSÉ, 1989, p. 5].

1635: Les Jésuites, aidés du marquis de Gamache, ouvrent à Québec la première école élémentaire pour les enfants des colons.

L'ouverture de cette école fait suite aux pressions des colons qui menacent de ne pas aller en Nouvelle-France ou d'en repartir (ils sont alors environ 300) si personne ne s'occupe d'instruire leurs enfants.
1639: Les Ursulines ouvrent la première école pour filles à Québec.

L'année même de leur arrivée, les Ursulines enseignent aux jeunes filles dans leur maison à la Basse-Ville de Québec. Voir le tricentenaire de l'arrivée des Ursulines à Trois-Rivières
1652: Vers cette date, le notaire Severin Ameau ouvre la première école à Trois-Rivières.

1655:

L'école de 1635 devient la première école secondaire classique désignée sous le nom de Collège des Jésuites.


1657: Marguerite Bourgeoys ouvre, à Montréal, une école pour filles; cependant, elle y admet des garçons jusqu'en 1666.

1664: Les soeurs de la congrégation de Notre-Dame fondent, à Trois-Rivières, leur première école pour filles.

À des dates imprécises (vers 1665), furent inaugurées certaines formes d'enseignement supérieur: la théologie, le droit et les sciences à l'Académie royale des mathématiques (au Collège des Jésuites).

On y forme les capitaines de vaisseaux, les géographes et les arpenteurs dont le Québec a besoin. Louis Jolliet y sera professeur.
1665: Fondation du Petit Séminaire de Québec pour la formation du clergé national.

1666: L'abbé Souart, p.p.s. fonde la première école pour garçons à Montréal. Il en fut le premier instituteur.

1668: Vingt-neuf paroisses rurales possèdent leur école.

½Dans les [autres] paroisses, ce sont les curés, quelquefois des maîtres ambulants, qui s'occupent de donner un minimum d'instruction. Car on n'a guère le temps d'élaborer; les élèves ne passent qu'une ou deux années à l'école (...). Aussi, l'instruction est assez réduite: on peut apprendre à lire, à écrire et à compter, mais c'est à peu près tout╗.

Sous le Régime français, on dira que ces 29 paroisses constituent le tiers des paroisses au total et qu'un grand nombre de personnes savent lire et écrire comparativement à certains pays d'Europe. Il faut comprendre qu'à cette époque, les paroisses servaient de base à l'administration religieuse, civile et militaire. Ce sont les fabriques qui administrent les biens de l'Église sur le territoire de la paroisse.
1670: Mgr de Laval fonde, à Saint-Joachim, près de Québec, la première école d'arts et métiers avec ferme-école.

À cette époque, les autorités civiles et religieuses (l'intendant Talon, Mgr Laval et les Jésuites en tête) s'intéressèrent particulièrement à l'instruction des jeunes gens qui n'avaient pas la vocation sacerdotale et qui ne pouvaient aspirer aux professions libérales. C'est à leur intention qu'on fonda cette école avec une autre à Montréal et une école des arts à Québec.
1680: Les soeurs de la congrégation de Notre-Dame fondent, à Ville-Marie, la première école ménagère.

1687: ½L'Association des citoyens de Ville-Marie pour les écoles de la ville╗ inaugure une seconde école qui retournera aux Sulpiciens en 1693.

1693: Les frères Charron (Frères hospitaliers de la croix) oeuvrent dans le champ de l'éducation des garçons jusqu'en 1747; ils sont remplacés par les Sulpiciens ultérieurement.

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