La diversité ethnoculturelle au sein du personnel scolaire
La crédibilité du discours sur l'ouverture à la diversité ethnoculturelle et religieuse s'appuie en bonne partie sur la visibilité de cette diversité parmi le personnel scolaire. On constate malheureusement que la plupart des établissements d'enseignement, dans bon nombre de commissions scolaires, sont encore caractérisés par l'homogénéité ethnoculturelle de leur personnel. Il faut noter également le fait que peu d'étudiants et d'étudiantes ayant immigré récemment choisissent de faire carrière dans le domaine de l'enseignement et, surtout, de l'enseignement au primaire. Parmi les facteurs qui expliquent ou qui peuvent expliquer le peu d'enthousiasme de ces étudiants à choisir les sciences de l'éducation, on retient la représentation qu'ils et elles ont de ce secteur, les difficultés inhérentes à l'acquisition de la langue d'enseignement et celles relatives au test de français écrit pour entrer à l'université.
Les résultats de la mise en oeuvre, dans des commissions scolaires dont les écoles sont caractérisées par une population pluriethnique, des programmes d'accès à l'égalité en emploi pour les personnes issues des communautés culturelles ne sont pas concluants. Les objectifs quantitatifs qui ont été fixés ne sont pas encore atteints dans la plupart des cas. On signale généralement le contexte économique difficile pour expliquer la lenteur des progrès en matière de représentation de la diversité ethnoculturelle, mais ce n'est pas le seul facteur en cause, d'où la pertinence de creuser davantage la question afin de mettre en oeuvre des actions appropriées.
Mentionnons toutefois quÆau printemps 2006, la Commission scolaire de Montréal (CSDM) sÆest dotée dÆune politique interculturelle qui comporte entre autres des principes, des orientations, une définition de lÆaccommodement raisonnable ainsi que des mécanismes dÆapplication.