L'université est au coeur de nombreux enjeux et débats au sein de la société québécoise depuis la fin des années 1960, suite à la parution du rapport Parent. La création de l'Université du Québec en 1968 et l'expansion très importante du réseau des établissements ont entraîné de nombreux bouleversements au sein même de l'université. Plusieurs ½chantiers╗ de réforme ont été mis sur pied pour tous les ordres d'enseignement depuis près de dix ans, mais l'ordre universitaire a été le dernier en lice. Pour en connaître les principaux éléments, on peut se référer au Rapport final de la Commission des États généraux sur l'éducation, plus particulièrement au cinquième chantier prioritaire qui y est énoncé pour l'enseignement universitaire.
Une politique des universités a été adoptée à l'hiver 2000 et de nombreuses tergiversations sont apparues entre les universités et le MELS sur la formule de financement. Le gouvernement québécois a insisté fortement pour que les universités signent des ½contrats de performance╗ dont les balises ont passablement évolué au fil des révélations faites dans les médias.
Après de longs débats entre le ministère et les universités, dix-huit contrats de performance avaient été signés entre le MELS et les 18 établissements concernés, totalisant un investissement supplémentaire de 781 millions pour les années 2000 à 2003. Il faudra analyser les conséquences et les impacts réels de cette nouvelle procédure sur l'évolution du réseau universitaire québécois d'autant plus que le changement de gouvernement du 14 avril 2003 va engendrer une nouvelle analyse des paramètres concernant les modalités de financement du réseau universitaire québécois.
Depuis ce temps cÆest la question du sous-financement du réseau universitaire qui revient le plus fréquemment dans les médias, particulièrement à la veille du dépôt annuel du budget du gouvernement. Une étude menée conjointement par le MELS et la CREPUQ avait établi le sous-financement à 350 millions par année. Le gouvernement sÆest engagé à remettre 90 millions en 2007 - 2008 et davantage en 2008 - 2009 en fonction des paiements de transfert du gouvernement fédéral. De plus, le financement de la recherche et du développement, et des frais ½afférents╗ est lÆobjet de nombreuses critiques, tant au plan fédéral que provincial. Enfin, les problèmes de lÆUQAM avec ses mauvais investissements dans lÆimmobilier vont entraîner un resserrement de la surveillance gouvernementale en matière de développement des campus universitaires et de leur financement.