Le PDF (Portable Document Format) est un format multi plates-formes qui est bien sûr présent sur Amiga.
xPDFtools propose, sur le papier, quelques fonctions intéressantes ce qui en fait un must pour tous
les PDF-maniacs.
xPDFtools
xPDFtools est un ensemble d'outils créé par Glyph & Cog pour manipuler du PDF.
Réalisé depuis décembre 1995 pour Linux, ce projet open source a été porté sur
divers systèmes dont OS/2, Acorn, Windows, BeOS, EPOC et AmigaOS. Aujourd'hui, la
version 3.0
pour AmigaOS est disponible grâce au travail de Diego Casorran.
Il s'agit d'un véritable couteau suisse pour le PDF. xPDFtools contient 6 outils :
PDFtoPS, PDFtotext, PDFinfo, PDFfonts, PDFtoPPM et PDFimages. Ils ont
chacun leur rôle comme nous le verrons plus bas. Le petit regret vient du fait
que tous ces outils se lancent par ligne de commande, il n'y a pas d'interface graphique.
xPDFtools s'utilise normalement autour de xPDF, qui est l'outil principal (visualisation
de PDF). Mais la version Amiga ne contient par défaut que les outils tiers. Il manque donc
un visualiseur. Vous pouvez combler cette carence par l'ajout de APDF disponible sur Aminet
ou dans MorphOS.
Traitrer du PDF
Voici la fonction de chaque outil, la plupart des arguments peut être inscrit par défaut
dans le fichier de configuration ".xpdfrc" :
PDFfonts :
C'est un analyseur de fontes. PDFfonts liste les polices de caractères utilisées dans le document PDF
selon plusieurs critères : le nom, le type (Type 1, Type 3, TrueType, CID Type 0, etc.), le fait qu'elles soient
incluses ou non au fichier PDF, la présence ou non d'une table "ToUniCode" (qui facilite la conversion du texte
en Unicode) et l'objet d'identification.
PDFtotext :
Il s'agit simplement de convertir le PDF en texte brut (ASCII). PDFtotext dispose d'une
option (-raw) pour essayer de garder la longueur des colonnes, ce qui permet
d'avoir un rendu du texte un peu mieux coupé. Il gère aussi les différentes fins de lignes
(CR, LF, etc.). Il existe également une option (-htmlmeta) pour transformer le PDF en une
page HTML toute simple.
PDFinfo :
PDFinfo permet d'extraire diverses informations du document PDF. Il y a, par exemple, le titre, l'auteur,
l'outil de création, la date, le nombre et la taille des pages, l'optimisation, la version du
PDF, si le document est crypté ou non, s'il est linéarisé ou non, etc.
PDFimages :
PDFimages permet d'extraire les images d'un document PDF. Les images ainsi capturées peuvent être
sauvegardées en PPM (Portable PixMap), en PBM (Portable BitMap) ou en JPEG.
PDFtoPS :
PDFtoPS transforme les PDF en PostScript. Cela permet donc d'imprimer plus facilement et plus
rapidement le PDF. Si le document original ne contient pas beaucoup d'images, le fichier PostScript
généré sera, en moyenne, trois fois plus volumineux que le PDF. PDFtoPS supporte les différents
niveau de PostScript qui ont également une incidence sur la taille du fichier : level1 (images en noir
et blanc), level1sep (les couleurs
sont converties en CMYK), level2 (c'est le niveau par défaut, il supports les images couleur
et les images compressées), EPS (Encapsulated PostScript, contenant une seule page), etc.
PDFtoPS peut aussi recalculer le format de papier (A3, A4, letter,...), procéder à une mise à
l'échelle, centrer les pages, etc.
PDFtoPPM :
Cet outil convertira vos fichiers PDF en images PPM. Il y a aussi un support pour les formats PGM (trame
de gris) et PBM (monochrome). Attention à la taille des fichiers : une page ainsi convertie
pèsera plusieurs Mo et il n'est pas rare de voir des fichiers PPM 100 ou 1000 fois plus
gros que le document PDF original !
Notez que les 6 outils supportent les options pour les mots de passe ("-opw password" et "-upw password").
De plus, ils peuvent agir sur tout le document PDF ou seulement sur des pages définies (grâce aux options "-f"
et "-l").
Bilan
xPDFtools semble assez complet à première vue. Il complète très bien APDF ce qui en fait
une véritable suite pour le PDF. La petite contrariété viendra du fait qu'il n'existe pas
(encore ?) d'interface graphique pour ces outils. L'obligation de passer par des lignes
de commandes est tout à fait acceptable pour des programmes Linux, mais en tant qu'amigaïstes,
on est en droit d'attendre quelque chose de plus sexy (par exemple en réunissant
tous ces outils en un seul logiciel disposant d'une GUI en MUI).
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