Le nom du rouge-gorge vient bien sûr de la tache de couleur qu’il a sur la poitrine. Une belle légende raconte qu’un de ces oiseaux avait essayé d’enlever les épines du front de Jésus, et que des gouttes de sang auraient coulé sur sa poitrine...
Le rouge-gorge pèse à peine 20 g et mesure 14 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
À la belle saison, le rouge-gorge se régale de petits insectes et d’araignées. Quand vient l’hiver, il se rabat sur les baies et les graines.
Baies : petit fruit charnu qui renferme des graines ou des pépins.
Pour voir un rouge-gorge, tu n’auras pas à aller bien loin : c’est un familier des parcs et des jardins. Cependant, au printemps et en été, il se cache souvent dans les buissons. En revanche, en hiver, il devient si familier qu’il pourra se poser sur le rebord de ta fenêtre !
Le nid du rouge-gorge est toujours bien caché dans un buisson, un trou de mur, ou au cœur d’une haie touffue. Il est construit avec des feuilles, des petites racines et de la mousse.
Quel courage, ce rouge-gorge : il peut avoir deux couvées par printemps ! À chaque fois, la femelle pond 5 ou 6 œufs blancs ou mouchetés de brun clair, qui sont couvés pendant presque 2 semaines. Et 15 jours plus tard, les jeunes sont déjà capables de s’envoler !
Dès qu’il a construit son nid, le rouge-gorge devient silencieux. Mais avant cela, quelle force, et quelle beauté...
Le rouge gorge est un migrateur partiel. Cela veut dire que tous ne partent pas au sud en automne, certains restent et affrontent le froid. Mieux encore : dans ton jardin, tu peux aussi voir en hiver des rouges-gorges venus du nord de lΓÇÖEurope.
La bergeronnette grise
Passereau motacillidé
Motacilla alba
La bergeronnette grise est aussi appelée hochequeue. Il suffit de la voir se promener au sol en agitant nerveusement sa longue queue pour comprendre pourquoi...
La bergeronnette grise pèse près de 25 g et mesure 18 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de sa longue queue.
Passant son temps à courir au sol, la bergeronnette grise recherche de petits insectes et des vers pour se nourrir.
Pas de doute, la bergeronnette grise aime la ville ! Tu peux la voir assez facilement se promenant au printemps et en été sur les pelouses rases des parcs, dans les jardins ou même sur le bitume des places et des parkings.
Pour nicher, la bergeronnette grise a besoin de se cacher. Alors elle choisit un trou dans un mur, une crevasse ou un dessous de toit pour construire une coupe dΓÇÖherbe et de mousse, garnie de plumes et de poils.
Chaque printemps, madame bergeronnette grise pond 5 ou 6 œufs grisâtres, tachés de gris foncé. Elle les couve pendant 2 semaines, et les petits ne mettent pas 15 jours avant d’être capables de voler de leurs propres ailes.
La bergeronnette grise chante peu, en revanche elle lance très souvent son petit cri à 2 notes...
En France, la bergeronnette grise est présente toute l’année, sauf dans le Nord et dans l’Est, où les oiseaux quittent ces régions en hiver pour aller vivre un peu plus au sud.
Le chardonneret élégant
Passereau fringillidé
Carduelis carduelis
Élégant, le chardonneret ? Il n’y a qu’à regarder sa belle harmonie de couleurs pour en être convaincu. Quant à son nom de chardonneret, il vient de son goût prononcé pour les graines de… chardon.
Le chardonneret pèse à peine 15 g et mesure 12 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Au printemps, le chardonneret se régale de petits insectes. Mais le reste du temps, il se nourrit de graines, notamment celles des chardons, gros et petits.
Pour voir un chardonneret, inutile de regarder par terre, il n’y est presque jamais. En revanche, tu le verras dans les arbres, toujours en mouvement, ou encore accroché acrobatiquement à la tige d’un gros chardon.
Disposé à l’extrémité d’une branche d’arbre fruitier, le nid du chardonneret est une petite merveille : c’est une belle coupe parfaite, composée de tiges et de petites racines, assemblées par des fils d’araignée. L’intérieur est délicatement garni de brins de laine et de plumes.
Chez le chardonneret, la couvée ne dure pas longtemps : 5 ou 6 œufs bleuâtres tachetés de brun sont pondus ; et moins de 30 jours plus tard, les jeunes ont déjà quitté le nid ! Aussi, les parents se lancent très souvent dans une deuxième couvée.
Le chardonneret est un vrai musicien : non seulement ses petits cris sont mélodieux, mais son chant est aussi très animé...
Le chardonneret est présent toute l’année en France. L’hiver, cependant, il préfère la compagnie : on le voit la plupart du temps en petites bandes agitées dans les champs.
L’étourneau sansonnet
Passereau sturnidé
Sturnus vulgaris
Selon certains, le mot sansonnet serait une déformation du mot chansonnet. L’étourneau est tellement bavard qu’on comprend facilement pourquoi il porte ce nom...
L’étourneau est assez gros : il pèse jusqu’à 90 g et mesure 21 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Quel gourmand, cet étourneau ! Il mange quasiment tout ce qu’il trouve : insectes, araignées, vers, mais aussi cerises, raisins et graines.
Tu n’auras aucun mal à voir un étourneau : il y en a toujours un ou deux qui traînent en ville, perchés sur un arbre ou une antenne de télévision. Parfois, tu apercevras aussi les étourneaux en grosse bande bruyante...
L’étourneau construit son nid dans une cavité ­ un trou de mur, d’arbre ou de falaise. Il le garnit assez sommairement de quelques brins d’herbe. Parfois, aussi, il chasse l’occupant d’un nid déjà tout fait !
Les 5 ou 6 œufs de l’étourneau sont d’un beau bleu verdâtre. Ces œufs éclosent au bout de 12 jours, et les petits s’envolent à l’âge de 3 semaines.
Seul, l’étourneau est le roi des imitations : il passe son temps à se faire passer pour un merle, une buse ou un rouge-gorge. Mais quand il se retrouve en bande, quel vacarme !
Tu peux voir des étourneaux toute l’année en pleine ville, mais c’est encore plus facile en hiver : les oiseaux de chez nous sont alors rejoints par des cousins de l’Europe de l’Est, et ils forment de grandes bandes de milliers d’individus qui volent et dorment ensemble sur des arbres-dortoirs.
Le faucon crécerelle
Rapace falconidé
Falco tinnunculus
Le faucon s’appelle ainsi car il a des ailes… en forme de faux (falx en latin). Quant à crécerelle, ce qualificatif évoque un bruit sec et répété, auquel les cris du faucon crécerelle font penser.
Faux : instrument formé d’une lame courbée utilisée autrefois par les agriculteurs pour couper le foin.
Le faucon crécerelle mâle pèse 90 à 170 g. La femelle, plus lourde, pèse 220 à 300 g. Tous deux mesurent 34 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Un bec crochu, des serres pointues au bout des pattes… Pas de doute, le faucon crécerelle est un chasseur. Petits rongeurs, oiseaux, gros insectes et lézards sont inscrits à son menu.
Serres : griffes.
Que ce soit à la campagne ou en pleine ville, tu as des chances de voir un faucon crécerelle. Lève les yeux : tu le reconnaîtras à coup sûr s’il est en train de « faire le Saint-Esprit », c’est-à-dire s’il vole sur place, pour repérer ses proies, en battant rapidement des ailes.
Le faucon crécerelle ne construit pas de nid. Il se contente d’un trou d’arbre, d’une corniche sur un vieux bâtiment, ou d’un nid abandonné par une corneille.
Corneille : oiseau du genre corbeau.
Les 4 ou 5 œufs du faucon crécerelle sont blanchâtres avec de nombreuses taches rousses. Les petits naissent après presque un mois d’incubation, et ils attendent encore un mois avant de prendre leur envol.
Incubation : action de couver les œufs.
Le faucon crécerelle chante peu, mais il crie beaucoup, avec un bruit perçant de crécelle...
Le faucon crécerelle est un sédentaire. Cela veut dire que tu peux le voir sur son territoire tout au long de l’année.
L’hirondelle de cheminée
Passereau hirundinidé
Hirundo rustica
Cette hirondelle a toujours niché chez les hommes, dans leurs maisons, et donc… près des cheminées. On l’appelle aussi hirondelle rustique, qui évoque également les étables et les granges.
L’hirondelle de cheminée pèse à peine 25 g et mesure 19 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de sa longue queue.
L’hirondelle de cheminée est la championne de la chasse aux insectes en plein vol ! Elle passe son temps en l’air, bec ouvert, et en gobe ainsi plusieurs milliers par jour !
Cherche les étables ou les écuries encore occupées par des animaux domestiques, et tu trouveras l’hirondelle de cheminée. Tu peux aussi facilement la voir en vol au-dessus des villages et des champs, ou encore perchée sur un fil électrique.
Le nid de l’hirondelle de cheminée est une petite merveille de maçonnerie. Sur une poutre, elle construit en effet une demi-coupe parfaite avec de la paille et de la boue, et la garnit d’herbe et de plumes.
Quel courage, cette hirondelle de cheminée : elle peut avoir jusqu’à trois couvées par printemps ! À chaque fois, la femelle pond 4 ou 5 œufs blancs mouchetés de mauve et de marron, qui sont couvés pendant presque 2 semaines. Les jeunes s’envolent 3 semaines plus tard.
Le chant de l’hirondelle de cheminée est un gazouillis charmant, mais vraiment très aigu...
Ne cherche pas l’hirondelle de cheminée entre octobre et début mars, elle passe toute la saison en Afrique. En revanche, dès le retour des beaux jours, cette migratrice repeuple le moindre village.
Migratrice : qui voyage.
Le merle noir
Passereau turdidé
Turdus merula
Quand on regarde le mâle, ce n’est vraiment pas sorcier de comprendre pourquoi cet oiseau s’appelle merle noir. La femelle, en revanche, est brun foncé.
Le merle noir est assez gros pour un passereau : il pèse 100 g et mesure 25 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Vraiment pas difficile, le merle noir : il passe son temps à fureter sur les pelouses et dans les buissons, et avale vers, insectes, graines, baies...
Baies : petits fruits charnus qui renferment des graines ou des pépins.
Cherche une pelouse dans un parc ou la base d’une haie, et tu verras sûrement un merle noir. Presque toujours près des hommes, il n’est vraiment pas farouche. Mieux encore : si tu lui offres une vieille pomme, il viendra presque à tes pieds pour la picorer !
Le merle noir construit son nid dans un buisson ou un arbuste. C’est une grosse coupe en mousse et herbe sèche, renforcée par une couche de boue séchée.
Chaque printemps, la merlette s’occupe de 2 ou 3 couvées. Chacune comprend 3 à 5 œufs vert clair largement tachés de brun. Les petits naissent au bout de deux semaines, et 12 jours plus tard, ils s’envolent !
Quand il est inquiet, le merle noir émet des cris perçants répétés. mais quand il chante, quelles mélodies, quelles variations...
Tu peux voir le merle noir toute l’année. Mais l’hiver est encore plus favorable à son observation : moins farouche, il n’hésite pas à s’approcher des habitations pour essayer de trouver quelque chose à manger.
La mésange bleue
Passereau paridé
Parus caeruleus
Grâce à son nom, la mésange bleue te donne un bon truc pour éviter de la confondre avec n’importe quelle autre mésange : c’est la seule à porter du bleu sur son plumage.
La mésange bleue est un poids plume : elle ne pèse que 10 g et mesure à peine 12 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Spécialiste de la chasse aux petits insectes posés sur les arbres, la mésange bleue apprécie également les graines, notamment celles des mangeoires en hiver...
Dans la campagne ou en ville, cherche un arbre feuillu, et scrute bien l’extrémité de ses branches : il y a des chances pour que tu y découvres une acrobatique mésange bleue, parcourant nerveusement cet endroit pour y chercher à manger.
La mésange bleue aime bien les trous pour nicher : c’est dans un creux d’arbre, de mur, ou même dans un nichoir qu’elle construit son nid en mousse et en herbe.
La mésange bleue est une adepte des familles nombreuses. Elle peut en effet pondre jusqu’à 12 œufs blancs pointillés de roux à la suite ! Heureusement, à peine âgés de 20 jours, ses petits partent vivre leur propre vie. Ouf !
La mésange bleue émet de nombreux cris différents, tous caractérisés par des trilles aigus. Son chant, lui, est très répétitif...
Trilles : battements rapides sur 2 notes voisines.
Tu peux voir la mésange bleue toute l’année, elle reste sur son petit territoire sa vie entière. Mieux encore : elle peut revenir toujours au même nid d’une année sur l’autre.
La mésange charbonnière
Passereau paridé
Parus major
La mésange charbonnière a bien trouvé son nom : la grande bande courant de son cou à son ventre est noire… comme du charbon.
La mésange charbonnière est la plus grande de toutes les mésanges. Elle pèse cependant à peine 20 g et mesure 14 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
La mésange charbonnière fréquente assidûment les mangeoires en hiver. Le reste du temps, elle se régale avec des insectes, notamment des chenilles, des araignées, des vers ou des graines.
Dans les bois et les jardins, tu n’auras pas de mal à découvrir une mésange charbonnière : elle est tellement curieuse et familière que c’est sans doute elle qui s’approchera pour voir qui tu es...
La mésange charbonnière installe son nid douillet dans un trou d’arbre, un nichoir, ou même… une boîte aux lettres abandonnée ! Elle construit soigneusement son nid avec de la mousse, des brins de laine, des poils...
Au printemps, la mésange charbonnière ne chôme pas : elle pond jusqu’à 11 œufs à la suite, les couve 2 semaines, nourrit ses petits 3 semaines, et recommence aussitôt !
Les cris de la mésange charbonnière sont nombreux et variés. Son chant, en revanche, est toujours le même : saccadé et sonore...
La mésange charbonnière est très commune, et même abondante partout en France. Tu peux la voir toute l’année, été comme hiver.
Le moineau domestique
Passereau passéridé
Passer domesticus
Le moineau, disent certains, a une couleur de plumage qui rappelle le vêtement des… moines. Quant à son qualificatif de domestique, il signale avec justesse sa grande familiarité avec les hommes.
Le moineau domestique pèse entre 20 et 30 g et mesure 15 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Fureteur, le moineau domestique passe son temps à sautiller sur le sol à la recherche de graines, de petits insectes ou de miettes de pain.
Impossible de manquer le moineau domestique : c’est le plus commun et le plus abondant des passereaux vivant près des humains. Tu le verras sautillant au sol sur les pelouses, les places, les parkings...
Pour faire son nid, le moineau domestique n’est pas très soigneux. Il se contente d’un creux dans un mur, dans du lierre, sous un toit, et y accumule un peu en vrac des brindilles et des herbes sèches.
Si la médaille de la Famille des oiseaux existait, le moineau domestique la mériterait ! Il peut en effet pondre jusqu’à 4 fois en un seul printemps. À chaque fois, la femelle donne 5 ou 6 œufs blanchâtres tachés de roux. L’incubation dure 14 jours au plus et, 2 semaines plus tard, les jeunes se sont déjà envolés.
Les pépiements du moineau domestique sont doux, mais à la longue, ils deviennent un peu monotones...
Comme le moineau domestique vit près des hommes, il arrive toujours à trouver quelque chose à se mettre sous le bec. Résultat : tu peux l’observer toute l’année.
La pie bavarde
Passereau corvidé
Pica pica
La pie jacasse tellement qu’on ne pouvait que l’appeler bavarde… D’ailleurs, ne dit-on pas d’une personne qui parle tout le temps qu’elle est bavarde comme une pie ?
La pie bavarde est un gros oiseau qui pèse jusqu’à 250 g et qui mesure 45 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de sa longue queue.
Pas difficile, la pie bavarde : elle se régale aussi bien d’insectes que de fruits, de graines que de petits oiseaux, de déchets que de vers.
À la campagne ou dans un parc urbain, lève la tête vers la cime des grands arbres : il y a de fortes chances pour qu’une pie bavarde s’y trouve perchée...
Une grosse boule de branches accrochée à la cime d’un arbre ? Pas de doute, voici le nid de la pie bavarde, haut perché mais recouvert d’un véritable toit.
Madame pie bavarde pond 5 à 7 œufs vert pâle tachetés de brun sombre. Elle les couve pendant 2 semaines et demie, puis s’occupe de ses poussins durant presque 4 semaines. Après, ils partent jacasser ailleurs...
Le cri de la pie est étrange. Écoute...
La pie bavarde n’est pas très farouche. On raconte même qu’il est facile d’en apprivoiser une jeune… En tout cas, tu pourras la voir tout au long de l’année, très souvent solitaire.
Le pigeon ramier
Passereau columbidé
Columba palumbus
Le pigeon ramier vit presque toujours perché sur les arbres, sur les… rameaux. Ce qui lui a valu son nom de ramier.
Rameau : petite branche dΓÇÖarbre.
Le pigeon ramier est un gros passereau de presque 500 g et qui mesure 40 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Grand amateur de graines et de fruits, le pigeon ramier passe beaucoup de temps à chercher soigneusement sa nourriture au sol.
Un peu farouche quand il vit à la campagne, le pigeon ramier l’est beaucoup moins en ville. Tu pourras le voir dans les parcs et les grands jardins boisés.
Pour construire son nid, le pigeon ramier ne se casse pas trop la tête : il choisit la fourche d’un arbre, y entasse sommairement quelques brindilles, et c’est terminé !
4 pontes annuelles ! C’est un record fréquemment atteint par un couple de pigeons ramiers. À chaque fois, la femelle pond 2 gros œufs tout blancs, qu’elle couve 17 jours. Les petits restent un peu plus d’un mois au nid.
En parlant des amoureux, on dit qu’ils roucoulent comme des pigeons. Et c’est vrai que ça n’en finit pas...
Tu peux observer le pigeon ramier toute l’année. Mais attention : ne le confonds pas avec son proche cousin, le pigeon biset, tout gris, un peu plus petit et très présent dans les villes.
Le pinson des arbres
Passereau fringillidé
Fringilla coelebs
Le mot pinson vient sans doute d’une vieille exclamation gauloise, « pinc », qui imiterait les petits cris du pinson des arbres.
Le pinson des arbres pèse un peu plus de 20 g et mesure 15 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Regarde le gros bec du pinson des arbres. Pas de doute, il est équipé pour casser et manger des graines. Ce qui ne l’empêche pas d’avaler quelques insectes quand il en trouve.
Comme son nom l’indique, le pinson des arbres est un habitué de tous les lieux boisés : forêts, parcs, grands jardins.
Le nid du pinson des arbres est situé discrètement à la fourche d’un arbre ou d’un buisson. Il est construit en coupe avec soin, à l’aide de tiges, de mousse et de toiles d’araignée.
Deux fois dans l’année, madame pinson des arbres pond 5 ou 6 œufs, de couleur très variable mais toujours tachetés de brun. Après 12 jours, ces œufs éclosent, et les jeunes n’attendent même pas 15 jours pour quitter le nid !
Écoute bien le chant du pinson des arbres : c’est toujours le même, avec ses notes finales bien marquées.
Tu n’auras pas de difficulté pour observer un pinson des arbres : il est très commun, et présent toute l’année. L’hiver, il accueille ses cousins du nord de l’Europe.
Le rougequeue noir
Passereau turdidé
Phoenicurus ochruros
Tout est dit sur son aspect physique : rougequeue pour sa tache de couleur rouge brique, et noir parce que c’est sa couleur dominante. À tel point qu’on l’appelle aussi ramoneur.
Le rougequeue noir pèse moins de 20 g et mesure 14 cm, de la pointe du bec à l’extrémité de la queue.
Le rougequeue noir est un grand amateur de petits insectes. Mais à l’automne, quand ceux-ci se font plus rares, il se régale de baies.
Étrange rougequeue noir : en montagne, on le rencontre près des falaises ; mais en plaine, c’est le centre des villes qu’il préfère. Sans doute parce que les immeubles lui rappellent les grandes parois rocheuses...
Le rougequeue noir construit toujours son nid sur un endroit perché. Il assemble des feuilles, des mousses et des herbes sèches sur une poutre, un rebord de toit, dans un trou de mur...
Chaque printemps, la femelle rougequeue noir pond 4 à 6 œufs tout blancs. Elle les couve pendant un peu moins de 2 semaines, et ses petits quittent le nid après un peu plus de 15 jours.
Le chant très aigu du rougequeue noir est un peu étrange : on dirait un bruit de verre écrasé...
Pour pouvoir observer un rougequeue noir perché sur une cheminée, en train de chanter, ne loupe pas la période de mars à avril. À la mauvaise saison, en effet, il disparaît de nombreuses régions de France, car il est parti passer l’hiver sous des cieux plus cléments.
Le troglodyte mignon
Passereau troglodytidé
Troglodytes troglodytes
En grec, trôglodutês veut dire « qui entre dans des trous ». Ce qui est le cas du troglodyte, si petit qu’on le qualifie de mignonÉ
Voici un des oiseaux poids plume : le troglodyte mignon ne pèse en effet pas plus de 10 g, et il mesure 10 cm, du bout du bec à l’extrémité de sa petite queue dressée.
Le troglodyte mignon ne tient pas en place : il passe son temps à voler d’un buisson à l’autre pour y chercher des insectes et de petites araignées.
Si tu veux voir un troglodyte mignon, ouvre bien grands les yeux, car non seulement il est tout brun, mais en plus il se cache presque tout le temps au cœur des buissons, dans les jardins ou les bois.
Le nid du troglodyte mignon est reconnaissable entre tous : c’est une grosse boule de mousse bien ronde, avec une petite entrée sur le côté, accrochée par le mâle dans des ronces ou du lierre.
Monsieur troglodyte mignon a de drôles de mœurs : il fabrique plusieurs nids pour attirer plusieurs femelles… Chacune pond 5 à 7 œufs blancs ponctués de petits points marron. Les petits naissent au bout de 2 semaines, et quittent le nid à l’âge de 17 jours.
Étrange : autant le troglodyte mignon est petit et discret, autant son chant est sonore et puissant.
Le troglodyte mignon est un oiseau très fréquent dans les parcs et les jardins, et présent toute l’année. Mais comme il se cache beaucoup, il n’est pas toujours facile de le voir...