<Presentation>La Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918, a causé un véritable traumatisme dans les pays d?Europe. En fouillant dans un grenier, trois amis sont amenés à découvrir l?histoire d?un de leurs aïeux, qui a fait la Grande Guerre. Mène l?enquête avec eux !</Presentation>
<Credits>
<CR00>Titre§1914-1918 : Le souvenir de la Première Guerre mondiale</CR00>
<CR01>Scénario§Florence Blanquart</CR01>
<CR02>Texte§Annabelle Noir</CR02>
<CR03>Traduction§</CR03>
<CR04>Expertise§</CR04>
<CR05>Illustrations§Coralie Vallageas</CR05>
<CR06>Animations§Coralie Vallageas</CR06>
<CR07>Graphisme§</CR07>
<CR08>Photos§Un bataillon de soldats français aveuglés par une explosion lors de la bataille de Verdun en 1916 © Rue des Archives/Tallandier; Quatre soldats du sous-continent indien transportent un blessé sur le front français lors de la bataille de la Somme, en France, en 1916 (bataille de la Somme : juillet-décembre 1916) © Rue des Archives/Tallandier; Soldat tirailleur sénégalais (fantassins de l'armée coloniale française) nettoyant sa baïonnette, dans une garnison à l'arrière, pendant la Première Guerre mondiale, entre 1914 et 1918 © Rue des Archives/Tallandier; Équipement des soldats français lors d'une alerte aux gaz dans une tranchée française en 1915 © René Dazy/Rue des Archives; Soldats français dans une tranchée sur le front de Champagne en 1915 © Rue des Archives/Tallandier; Assaut des soldats français parmi les explosions d'obus à Verdun pendant la Grande Guerre © Rue des Archives/Tallandier; Soldats français dans une tranchée de première ligne à Neuville-Saint-Vaast (Nord-Pas-de-Calais) le 28 mai 1915 © Rue des Archives/Tallandier; Le président Georges Clemenceau mangeant avec des soldats français dans les tranchées près de Maurepas (Somme) en 1917 © Rue des Archives/Tallandier</CR08>
<st id="DSS162_03_00_01">Waouh ! Cette photo date vraiment de la Grande Guerre ? C'est dingue ! C'était en quelle année ? Et où est l'oncle Gaston ?</st>
<st id="DSS162_03_00_02">C'est lui, ici. Il est sur le front du nord de la France, dans une tranchée. On est en 1915.</st>
<st id="DSS162_03_00_03">Regardez ! J'ai trouvé une carte où l'on voit tout le réseau de tranchées qui a été creusé pendant la guerre. Il s'étend de la côte belge à la frontière suisse, sur 645 km. Impressionnant !</st>
<st id="DSS162_03_00_04">Eh oui ! Pendant trois ans, les soldats français, allemands, britanniques, italiens et bien d'autres encore, de toute nationalité, vivent et se battent dans la boue et le froid. Tapis au fond de leurs tranchées, ils attendent les ordres de leurs chefs pour s'entretuer.</st>
<st id="DSS162_03_00_05">Oh là là, c'est pas un jeu vidéo, c'est la réalité ! Hé, il y a d'autres photos ! On va toutes bien les observer...</st>
<st id="DSS162_03_A_00">Toi aussi, explore cette photo d'époque avec ta souris, puis clique sur les petites images pour en savoir plus sur cette guerre de tranchées. Une guerre absurde, qui a fait des millions de morts.</st>
<st id="DSS162_03_01_01">Les tranchées sont des fossés creusés pour tirer sans être vu et se protéger des tirs et des éclats d'obus ennemis. C'est pour cela qu'elles sont en zigzag et que plusieurs lignes de tranchées sont disposées les unes derrière les autres.</st>
<st id="DSS162_03_01_02">La première ligne est la plus exposée aux tirs ennemis. C'est de cette ligne que sortent les soldats pour se battre corps à corps.</st>
<st id="DSS162_03_01_03">La deuxième ligne sert à grouper les renforts et à s'abriter en cas de retraite.</st>
<st id="DSS162_03_01_04">La troisième ligne, hors de la vue de l'ennemi, permet de sortir à découvert pour rejoindre l'arrière, où sont installés le poste de secours et l'artillerie.</st>
<st id="DSS162_03_01_05">Les petits couloirs qui permettent de passer d'une ligne à l'autre sont appelés les "boyaux".</st>
<st id="DSS162_03_02_01">Ces soldats français sont des fantassins : ils combattent à pied, comme la grande majorité des soldats à l'époque.</st>
<st id="DSS162_03_02_02">Voici leur uniforme en couleurs ! Il est bleu clair. Les pans du long manteau peuvent être relevés : c'est plus pratique pour marcher.</st>
<st id="DSS162_03_02_03">Au début de la guerre, les soldats portent un simple képi sur la tête. Il est ensuite remplacé par un casque en acier pour une meilleure protection contre les tirs ennemis.</st>
<st id="DSS162_03_02_04">Les "poilus", c'est le surnom donné aux soldats français pendant la Grande Guerre. Cela signifie qu'ils ont bien du poil au menton... mais pas un poil dans la main ! Ce sont des hommes très braves.</st>
<st id="DSS162_03_03_01">Dans les tranchées, la vie est épouvantable : on a froid, on a faim, on a soif, on patauge dans la boue et la saleté au milieu des rats, on est plein de poux et épuisé. De nombreux soldats sont malades. Et, surtout, on crève de peur, dans l'attente du terrible moment où il faudra partir à l'assaut.</st>
<st id="DSS162_03_03_02">À la guerre, on devient une vraie bête. On tue pour ne pas être tué. La peur, la haine et le sang, ça nous rend fous. On fait des choses horribles, on massacre même les ennemis qui sont blessés et ceux qui se rendent. Je ne me serais jamais cru capable de faire ça...</st>
<st id="DSS162_03_04_01">Les soldats ont l'air à l'abri ici, mais gare au marmitage ! Les Allemands arrosent les tranchées à coups de canon. Ces obus - les "marmites" - explosent et envoient des éclats mortels partout. L'armée française fait de même, mais l'artillerie ennemie est meilleure.</st>
<st id="DSS162_03_05_01">La zone qui sépare les deux camps ennemis est appelée "no man's land". Les soldats s'y affrontent corps à corps sous le feu des mitrailleuses et des obus... jusqu'à la tranchée adverse. Ils tombent comme des mouches sous les tirs ennemis. Les grands blessés sont souvent abandonnés sur place, car il est dangereux d'aller les récupérer. Un massacre inutile qui ne fait pas reculer l'ennemi...</st>
<st id="DSS162_03_06_01">Quand les soldats ne se battent pas, ils ont peu de temps pour se reposer : il faut renforcer les barbelés, consolider les tranchées et les abris, creuser des latrines... Ces corvées sont épuisantes et détestées !</st>
<st id="DSS162_03_06_02">Quand ils ont enfin un peu de repos, les hommes écrivent à leur famille ou jouent aux cartes dans les abris. Tout est bon pour se changer les idées.</st>
<st id="DSS162_03_07_01">Ces soldats portent des masques pour se protéger des gaz ennemis. Le chlore est redoutable ! Il brûle et asphyxie. Les Allemands sont les premiers à utiliser des gaz mortels, mais les autres armées vont aussi se lancer dans la guerre chimique.</st>
<st id="DSS162_03_08_01">Ce soldat est originaire du Sénégal. On est allé le chercher en Afrique pour se battre parce que son pays est une colonie de la France.</st>
<st id="DSS162_03_08_02">Comme lui, des soldats de toute nationalité se retrouvent, malgré eux, à combattre pour le Royaume-Uni, la France ou l'Allemagne : il y a des Canadiens, des Néo-Zélandais, des Indiens...</st>
<st id="DSS162_03_09_01">Cette photo a été prise à Verdun lors de la bataille la plus marquante de la Première Guerre mondiale.</st>
<st id="DSS162_03_09_02">Pendant pratiquement toute l'année 1916, les armées allemande et française s'affrontent sur ce champ de bataille.</st>
<st id="DSS162_03_09_03">Les combats sont acharnés. Les Français finissent par repousser l'ennemi, mais, des deux côtés, les pertes sont énormes : plus de 700 000 tués et blessés au total. On a surnommé cet épisode de la Grande Guerre "l'enfer de Verdun".</st>
<st id="DSS162_03_10_01">Le conflit s'est étendu. En 1915, l'Italie, pourtant signataire de la Triple-Alliance, déclare la guerre à l'Autriche-Hongrie et rejoint le camp de la Triple-Entente.</st>
<st id="DSS162_03_10_02">Tout autour de la Méditerranée, les pays s'engagent dans la guerre : l'Empire ottoman, la Grèce, les pays des Balkans. Des combats ont lieu jusqu'en Afrique du Nord, tandis que des soldats viennent de Nouvelle-Zélande ou d'Australie pour se battre.</st>
<st id="DSS162_03_C01">Comme il a dû souffrir, tonton Gaston, dans les tranchées !</st>
<st id="DSS162_03_C02">Ça va être un passage terrible dans notre pièce de théâtre !</st>
<st id="DSS162_03_C03">Gaston a eu de la chance... Il a été blessé au combat. Ce n'était pas trop grave, mais suffisamment pour qu'on l'envoie loin du front. Vous savez, parfois, des soldats se blessaient eux-mêmes exprès. Mais attention, ils pouvaient être fusillés pour cela, comme les déserteurs ou ceux qui refusaient d'obéir aux ordres !</st>
<st id="DSS162_03_C04">Hé, ils sont marrants, eux, avec leurs grosses moustaches ! Dis donc, c'était à la mode à l'époque ! Il va falloir qu'on en trouve des fausses pour se déguiser...</st>
<st id="DSS162_03_C05">Oh, mais tu as trouvé la photo de Gaston avec monsieur Georges Clemenceau !</st>