home
***
CD-ROM
|
disk
|
FTP
|
other
***
search
/
No Fragments Archive 10: Diskmags
/
nf_archive_10.iso
/
MAGS
/
DNTPAPER
/
DNT_04.MSA
/
ARTICLES.DNT
/
ARTICL35.DNT
/
ARTICL35.DNT
Wrap
Text File
|
1992-12-11
|
11KB
|
191 lines
AMIGA News
----------
Eh oui !!!, pas étonnant que Commodore réagisse après l'annonce faite
par Atari de sortir le Falcon 030 et à l'avenir le Falcon 040.
En ce qui concerne l'architecture interne : le processeur central
Motorola 68040 à 25 MHz, avec son coprocesseur mathématique intégré et sa
mémoire cache interne de 4 Ko, n'est plus installée directement sur la
carte mère, mais se trouve sur un module enfichable dedans. Du coup, pas
de problème pour faire évoluer la machine : le changement de processeur
pour un modèle plus puissant se fera facilement et à peu de frais. Comme
traditionnellement l'Amiga est destiné au multimédia (cf article dans le
DNT Paper 3 sur la définition du multimédia), Commodore a aussi prévu
l'option DSP ( Digital Signal Processor ). Ce processeur capable de
traiter des données audio de haute qualité en 16 bits devrait être proposé
d'ici la fin de l'année 1992.(NdN: le DSP ne se limite pas qu'à cela. Il
s'agit en fait d'une sorte de coprocesseur arithmétique dont les fonctions
les plus compliquées ont été supprimées, mais dont les fonctions restantes
ont été accélérées. Une sorte de coprocesseur RISC, pour prendre une
image).
L'Amiga 4000 dispose de quatre connecteurs d'extension 32 bits. Trois
sont en ligne avec des connecteurs 16 bits à la norme ISA qui lui
permettent de recevoir des cartes pour IBM et compatibles, le quatrième se
lie avec un connecteur vidéo pour l'ajout de diverses extensions
graphiques telles que des incrustateurs ou des cartes d'affichage 24 bits.
Le disque dur interne, de 40 ou 120 Mo, est à la norme IDE 16 bits, ce qui
paraît d'emblée un choix absurde quand l'ensemble du système fonctionne en
32 bits. Résultat : le disque dur est lent. Commodore s'est toutefois
engagé à remplacer prochainement ce contrôleur IDE par un SCSI II.
Côté affichage, le nombre de modes graphiques est, en effet,
impressionnant puisqu'on n'en compte pas moins d'une vingtaine, de 320*256
jusqu'à 1448*566 points (NdN: Overscan du mode 1280*512 ?). Tous affichent
256 couleurs simultanément, à l'exception du mode 1024*1024 en 4 niveaux
de gris qui nécessite un écran spécial de 21 pouces.Signalons tout de même
qu'un gros moniteur, même s'il ne semble pas indispensable,est très recom-
mendable (c'est plus cher,mais quitte à avoir de belles résolutions,autant
avoir un moniteur qui soit capable de les afficher correctement !!),
d'autant que les résolutions horizontales supérieures à 600-700 mettent à
genoux les moniteurs classiques (la résolution limite d'un moniteur RGB
normal est de 600-700 points, donc les modes supérieurs sont illisibles).
Le Workbench est désormais "multilingue", la sélection de chaque
langue se faisant dans les préférences. Cela permet, par exemple, de
configurer le système d'exploitation en langue danoise, avec un clavier
français et un système métrique et horaire anglo-saxon ! Toutes les
combinaisons sont possibles et configurables en permanence. (NdN: j'aime
les exemples stupides de Flips...)
En résumé, voici les caractéristiques techniques de l'Amiga 4000 :
* Microprocesseurs : Motorola 68040 à 25 MHz avec coprocesseur intégré et
mémoire cache de 4 Ko ; processeurs spécialisés
Alice, Lisa et Paula (tous en 32 bits)
* Système d'exploitation : Amiga DOS et Workbench 3.0.
* Mémoire vive : 6 Mo extensibles à 16 Mo sur la carte mère.
* Mèmoire morte : 512 Ko contenant Kickstart 3.0.
* Lecteur de disquettes : 3 pouces 1/2 de 1,76 Mo.
* Disque dur : IDE de 120 Mo.
* Affichage : DBL PAL : 640*512 points non entrelacé ; Euro 72 : 640*480,
640*800 entrelacé ; Multiscan : 640*480, 640*960
entrelacé ; PAL : 1280*512 entrelacé, 1448*566
entrelacé ; Super 72 : 800*600 entrelacé.
* Clavier : Azerty de 96 touches avec pavé numérique.
* Interfaces : série, parallèle, connecteur IDE interne, connecteur vidéo
VGA 23 broches, 2 sorties audio de type jack, connecteur
de souris et joystick.
Bref, une bien belle machine, mais attention, le prix lui aussi sera
très puissant...Il devrait se situer entre 20000 et 30000 Frs. Cela peut
paraître cher, et ça l'est. Neanmoins, ce prix est en partie justifié par
l'architecture majoritairement 32 bits (mise à part les quelques
exceptions relevées plus haut), ce qui procure une pleine vitesse au
68040. Bref, une machine haut-de-gamme. Malheureusement, il est fort peu
probable que cette machine s'impose, car le domaine haut-de-gamme est
monopolisé par les PC et compatibles. C'est bien dommage (cette critique
s'adresse aussi au futur Falcon 040), mais c'est la loi de la majorité (on
peut aussi appeler ça la loi des moutons de Panurge !).
[NdN: pour ceux qui se gargarisent de l'architecture 32 bits, rappelons
que l'Atari TT, qui coûte dans les 12000 balles hors taxes, possède un
shifter vidéo qui adresse la mémoire en 64 bits, ce qui me paraît être pas
mal.. Signalons aussi qu'une grosse majorité des PC dotés de 386 ou 486
sont architecturés en 16 bits seulement, et que pourtant ces machines sont
intéressantes en puissance pure (les anté-mémoires, c'est pas fait pour
les chiens).
Pour répondre à la concurrence imminente et très agressive d'Atari
avec son Falcon 030, Commodore s'apprête aussi à lancer un Amiga 1200.
Celui-ci reprend les caractéristiques graphiques du 4000, mais avec un
processeur 68020 et sans DSP (néanmoins prévu en carte d'extension). Seuls
quelques extrémistes Commodoriens s'aventurent à comparer cette machine
avec le Falcon 030. (Citons par exemple un magazine Amiga (je sais plus si
c'est Amiga News ou l'autre français), qui compare le Falcon 030 (avec des
chiffres entièrement faux, notamment pour les résolutions graphiques) et
l'Amiga 4000; c'est du grand art, vu que ces deux machines ne sont pas
encore sorties et ne visent pas le même marché... Ca c'est du journalisme
objectif !!. Tiens, y'a un comparatif Falcon/MacIntosh dans le dernier ST-
Mag... rhaaaaaaaa, ils sont incorrigibles). Je vais donc plutot essayer de
dégager les principaux défauts de ces deux machines (en général, seuls les
défauts sont confirmés à 100% !!!).
Le prix est apparament plus faible que celui du Falcon (3790 FF
contre environ 5000 FF), mais le processeur est moins puissant, possède
une horloge plus lente, il n'y a pas de DSP, le son est très moyen
(processeur sonore inchangé pour l'Amiga, à comparer aux 8 voix sur 16bits
du Falcon).Les modes graphiques sont environ équivalents (sur moniteur RGB
classique). La situation se trouve donc inversé entre ST/Amiga 500 et
Falcon/Amiga 1200, pour ce qui est puissance/prix (je parle de l'époque de
leur lancement respectif). L'un est cher, mais puissant, l'autre est un
peu moins cher, mais un peu moins puissant (ça c'est de la phrase !).
A ce propos, le prix de 3700 FF pour l'Amiga 1200 comprend donc une
machine 2 Mo, un 68020 à 14Mhz, et pas de DSP. C'est une grosse arnaque,
car avec deux petits méga-octets, on ne va pas bien loin, vues les modes
graphiques !!. Ceci-dit, le 1200 est un vrai changement par rapport au 600,
et c'est une machine très intéressante sous tous les angles. Notons aussi
que le Falcon possèdera un seul mega-octet(!) en version de base. Ces deux
compagnies réussissent donc le tour de force de faire ensemble une erreur
de marketing abominable !!. Que voulez-vous faire de ces machines, sans un
disque dur ni au moins 4Mo de mémoire ?.. Les meilleurs programmes actuels
nécessitent ces deux éléments, et ne parlons pas des jeux qui, eux aussi,
deviennent éléphantesques. Bref, erreur totale !!!!. Erreur encore plus
grande chez Commodore, néanmoins, qui ne propose que des lecteurs double-
densité en version de base... Quand on sait la taille prise par une image
en haute résolution, meme compactée, cela devient risible. Et il n'est
mentionné nulle part une éventuelle possibilité quant à un lecteur haute
densité. Heureusement, Atari avait déjà fait cette bourde sur les TT et
MegaSTE (ça avait fait hurler tout l'univers Atari),et le Falcon est prévu
avec des drives haute densité (la leçon de ses erreurs...). Ouf !...
En graphisme, pour le mode HAM8, qui est l'équivalent du HAM d'un
Amiga normal, et qui affiche 256000 couleurs dans les résolutions
horizontales faibles, espérons qu'il y a moins de contraintes de proximité
que le mode HAM normal. Car qui dit mode Hold-And-Modify, dit résolution
graphique bidouillée (une sorte de Spectrum 512 en hard, pour ceux qui
connaissent). Les animations classiques (dessin direct) seront donc très
difficiles à gérer, et il faudrait savoir si, en images fixes, le rendu
est fiable à 100%. Un autre détail à souligner est que ce genre de mode a
la désagréable habitude de ralentir le processeur central de l'ordinateur.
Car plus il y a de couleurs, plus le processeur vidéo doit lire la RAM, et
il finit donc par l'accaparer, le 68020 etant alors obligé de patienter...
Ce qui diminue encore plus les possibilités d'animations dans ces résolu-
tions. Ceci-dit, ce problème est identique sur Falcon en mode True Color.
Y'a pas de miracles... La différence tient au fait que les 65536 couleurs
du Falcon sont normales, ce qui simplifie donc la programmation.
Maintenant, reste à connaître le prix pour une configuration minimale
(4Mo+disque dur) indispendable à ce regain de puissance. A l'heure qu'il
est, l'Amiga 1200 est déjà disponible (en quelle quantité ?), alors que
la sortie du Falcon a été repoussée à début 93.C'est un gros avantage pour
Commodore, qui peut profiter des ventes de Noel (attention cependant, car
une machine sortie en novembre seulement peut difficilement avoir acquis
une popularité suffisante pour exploser dès le mois de décembre !!).
Espérons que, pendant ce temps, Atari Corp nous concoctera un TOS en
béton armé, et corrigera l'absurde absence de disque dur !. Espérons aussi
qu'Atari réagira rapidement à l'offre Amiga. Il serait dommage que le
Falcon se fasse plumer par un Amiga (je ne peux m'empêcher de trouver le
Workbench peu pratique à utiliser, presque pire que Windows sur PC, même
s'il est assez joli à regarder dans les dernières versions). Ceci dit, le
premier qui déterre la hache de guerre entre Atari et Commodore se prend
mon poing dans la gueule : tout ceci n'est qu'une question d'appréciation
personnelle (il y a bien des gens qui ne jurent que par les PC............
Va comprendre, Charles !!!)
]
DNT-Crew 1992 pour le DP4.