@15 Jan.) : Travaille α Faire Publier Ses Oeuvres@2
Dans une lettre adressΘe α l'Θditeur Hoffmeister, Beethoven Θcrit : "...Votre projet de publier les 'oeuvres de SΘbastien Bach' me rΘchauffe le coeur, lequel ne bat que pour l'art sublime de ce patriarche de l'harmonie..."
Beethoven propose ensuite la liste de ses propres oeuvres, entre autres le Septuor, une Symphonie, un Concerto et une Sonate pour piano; il en signale le prix, et cl⌠t sa liste en dΘclarant :
"...Il ne devrait y avoir dans le monde entier d'autre loi du marchΘ de l'art que celle qui consisterait α ce que tout artiste puisse livrer ses oeuvres et en obtenir tout l'argent dont il a vraiment besoin. Les choses Θtant ce qu'elles sont, je me trouve contraint d'Ωtre α moitiΘ commerτant."
"Quant aux critiques de Leipzig, n'y prΩtez aucune attention. Leurs propos creux ne pourront jamais vouer quiconque α l'immortalitΘ, ni dΘrober cette immortalitΘ α ceux qui l'on reτu directement des mains d'Apollon...".
@28 Mars) : Les CrΘatures De PromΘthΘe@2
La musique de Beethoven pour le ballet "Les CrΘatures de PromΘthΘe" ("Die Geschopfe des Prometheus") est livrΘe au public pour la premiΦre fois ce jour-lα. Elle remporte un tel succΦs qu'elle obtient quatorze reprΘsentations supplΘmΘntaires la mΩme annΘe, et neuf autres l'annΘe suivante.
@1 Juin) : Beethoven Entend De Plus En Plus Mal@2
Beethoven Θcrit α son amie Amenda : "J'aurais tant voulu que vous soyiez auprΦs de moi, car votre cher Beethoven est trΦs malheuereux, en dΘsaccord avec la Nature et son CrΘateur. Il faut que vous sachiez que mon plus grand bien, mon ou∩e, s'est considΘrablement detΘriorΘe. DΘjα, lorsque vous Θtiez avec moi, j'en sentais les premiers signes, mais je n'en disais rien. A prΘsent, les choses ne font qu'empirer."
"J'ignore si mon mal pourra jamais Ωtre guΘri... Quelle vie misΘrable il va falloir que je mΦne maintenant, α Θviter ce qui m'est le plus cher et le plus prΘcieux... Je vous conjure de considΘrer le sujet de mon ou∩e comme un secret, que vous ne devez trahir α personne au monde".
@29 Juin) : Beethoven Et La SurditΘ@2
Son Θtat empirant; il Θcrit α Wegeler :"Depuis l'annΘe derniΦre, Lichnovsky... a mis de c⌠tΘ la somme annuelle de 600 guilders, dont je puis disposer tant que je n'aurai pas trouvΘ d'emploi convenable...Je peux dire que je reτois plus de commissions que je n'en puis accepter...Seulement, ce dΘmon jaloux, ma santΘ misΘrable, me met des bΓtons dans les roues; voilα trois ans que mes problΦmes d'ou∩e ne font que s'aggraver... mes oreilles sifflent et bourdonnent sans arrΩt... J'Θvite toute situation sociale simplement parce que je me sens incapable de dire aux gens : je suis sourd".
"Si j'appartenais α n'importe quelle autre profession, la chose ne serait pas si grave, mais dans la profession qui est la mienne, c'est un terrible flΘau. J'ai souvent maudit le CrΘateur et mon existence jusqu'α aujourd'hui. Mais j'ai appris de Plutarque la rΘsignation... et je suis dΘterminΘ α rΘsister α mon destin..."
@16 Nov.) : Beethoven Prend Le Destin α La Gorge@2
En rΘponse α l'invitation que lui fait Wegeler de venir chez lui, Beethoven Θcrit : "Ne pensez pas que je serais plus heureux avec vous. Qu'est-ce qui pourrait me rendre plus heureux? Votre souci-mΩme me causerait de la douleur. DΘlivrez-moi, ne serait-ce qu'α moitiΘ, de ma maladie, et c'est un homme m√r et accompli qui viendrait α vous, pour renouer notre vieille amitiΘ...
Je prendrai le destin α la gorge, il ne viendra jamais α bout de moi!"Cette situation catastrophique n'empΩche pas Beethoven d'achever de nombreuses nouvelles oeuvres, telles que les deux sonates pour violon et piano (Op.23-24), quatre sonates pour piano (Op.26-28), le Ballet "les CrΘatures de PromΘthΘe" (Op.43), le Quintette pour cordes (Op.29), et bien d'autres encore.
Beaucoup de fables sentimentales ont bourgeonnΘ autour de l'origine du titre de sa "Sonate au Clair de Lune". En rΘalitΘ, c'est un critique allemand, Rellstab, qui fait remarquer que l'oeuvre lui rappelle un clair de lune au-dessus des vagues. Beethoven n'a jamais donnΘ α la sonate ce nom, et il aurait ΘtΘ amusant que Rellstab donne une autre interprΘtation romantique α cette musique. AprΦs tout, une musique peut Ωtre interprΘtΘe de faτon diffΘrente par des personnes diffΘrentes, ou mΩme par la mΩme personne en diffΘrentes occasions.