╟Dieu a fait naötre en ces lieux un peuple valeureux╚.
En 1776, Lawrence Coughlan, premier missionnaire mÄthodiste de Terre-neuve, fait cette observation ê propos des gens qui habitent le nord de la baie de la Conception. ╟J'ai connu un homme, poursuit-il dans son ouvrage intitulÄ An Account of the Work of God in Newfoundland, qui ne pouvait lire une ligne dans un livre mais qui allait dans la foret, abattait des arbres, les ramenait avec l'aide d'un serviteur, en faisait un bateau, qu'il grÄait pour ensuite prendre la mer ê bord de ce mÉme bateau.╚ C'est de ce ╟peuple de grand gÄnie╚ que les habitants de l'öle Bell ont hÄritÄ. Cette photographie de Lance Cove illustre de faìon frappante l'interpÄnÄtration de l'öle et du monde des petits villages de pÉcheurs environnants. Lorsqu'il fait le tour de l'öle par la mer, en mai 1839, Joseph Jukes, un des pionniers de la gÄologie, distingue ╟plusieurs maisons et habitants╚ dans l'anse. Avant l'ouverture des mines, Lance Cove Ätait un village de pÉcheurs typique de la baie de la Conception, comme le montre l'architecture des bëtiments sur cette diapositive. L'anse a conservÄ en grande partie jusqu'ê ce jour son atmosphÅre de village de pÉcheurs, mÉme si ses habitants se sont vite intÄgrÄs aux travailleurs industriels de leur öle. Ce phÄnomÅne illustre lui aussi un aspect beaucoup plus important de l'histoire de l'öle Bell : tandis que Lance Cove avait effectivement ÄtÄ un village de pÉcheurs, Bell Island allait le demeurer d'esprit.