La cÄlÄbration du centenaire de Halifax en 1849 constitua Ägalement la fin d'une Äpoque. Les annÄes 1840 marquÅrent un tournant de l'histoire: les institutions, valeurs et modes de vie du XVIIIe siÅcle cessÅrent alors de dominer la vie de la collectivitÄ. Au chapitre des affaires publiques, Halifax devient une ╟citÄ╚, et fut placÄe sous l'autoritÄ de magistrats Älus parmi les bourgeois ambitieux. L'apparence et l'odeur de Halifax changÅrent avec l'adoption par les nouveaux Ädiles, d'un code de la construction, avec le creusement d'Ägouts souterrains et avec l'avÅnement de l'Äclairage des rues au gaz. De mÉme, grëce ê l'apparition de machines ê vapeur et d'installations telles que le tÄlÄgraphe, les entrepreneurs du secteur privÄ ouvrirent aux Haligoniens des horizons nouveaux. Un dÄcouragement s'Ätait insidieusement rÄpandu dans la ville vers 1845 lorsque la Grande-Bretagne avait abandonnÄ la rÄglementation mercantiliste des Ächanges, ce qui avait fait perdre aux Haligoniens leurs marchÄs protÄgÄs par l'Ägide impÄriale. La confiance reparut cependant vers 1849, avec la remontÄe Äconomique, et il s'avÄra que le marchÄ libre permettrait d'atteindre de nouveaux sommets de prospÄritÄ. Cette gravure de John William Hill (1812-1879) prÄsente une vue de Halifax ê l'aube de son deuxiÅme siÅcle d'existence. Le passÄ persistait; ainsi, la Citadelle dominait toujours le paysage. Mais le progrÅs avait laissÄ sa marque, et la vapeur rivalisait dÄsormais avec la voile dans le port Havre. Mais l'essentiel, c'est que Halifax ne se contentait plus d'Étre une simple garnison. Elle avait acquis une identitÄ nouvelle, dÄfinie principalement par les exigences du commerce civil.
Source: Collections particuliÅres, BibliothÅque de l'UniversitÄ Dalhousie, Halifax