La chasse au phoque chez les Indiens de la culture archaòque maritime.
La scÅne se passe ê la fin de l'hiver, dans le dÄtroit de Belle-Isle. Les grands bancs de glaces flottantes ont apportÄ avec eux les phoques du Groenland et leurs petits, car c'est l'Äpoque de la mise bas, et ces animaux fourniront de la viande pour plusieurs mois, ainsi que des peaux dont on fera des bottes et des vÉtements pour toute l'annÄe. Sans doute les Indiens tuaient-ils les jeunes blanchons avec des massues en bois, alors que les adultes Ätaient d'abord capturÄs au moyen de harpons ê tÉte dÄtachable comme ceux que l'on a dÄcouverts au cimetiÅre de Port-aux-Choix, puis achevÄs ê la lance. On dÄbitait les phoques sur la glace, ce qui rÄduisait la charge ê transporter jusqu'au rivage.
Les chasseurs pouvaient, ou bien se rendre ê pied depuis le rivage jusqu'aux bancs de glaces, ou bien effectuer le trajet dans des embarcations comme celle que l'on voit ici. MÉme lorsque l'on pouvait atteindre les banquises ê pied, on tirait jusque-lê des embarcations dans lesquelles on placerait la viande et les peaux ê transporter au rivage, et qui permettraient de s'Ächapper si jamais le vent tournait et poussait les banquises vers le large. MalgrÄ ces prÄcautions, toutefois, beaucoup de chasseurs durent se perdre dans la neige, le brouillard et les glaces ê la dÄrive.
Par temps d'abondance, on devait s₧rement festoyer, chanter et raconter des histoires; certaines de ces histoires devaient cependant Ävoquer ceux qui avaient disparu pendant la chasse au phoque, de mÉme que les annÄes o¥, les phoques n'Ätant pas venus, des groupes avaient souffert de la faim, ou mÉme avaient ÄtÄ anÄantis.
Source: Office national du film du Canada et MusÄe national de l'Homme, MusÄes nationaux du Canada
