Cette aquarelle de Thomas Davies (C.1737-1812) fut exΘcutΘe en 1812, l'annΘe mΩme de sa mort, α partir de croquis faits avant son dΘpart de QuΘbec en 1790. MalgrΘ certaines inexactitudes -- ni les murailles ni la citadelle n'Θtaient aussi bien conservΘes -- elle a le mΘrite de bien rendre le site de MontrΘal et l'Θtat de l'expansion urbaine α la fin du XVIIIe siΦcle. Le plan qui correspond le mieux α cette vue, est celui de Louis Charland datant de 1801 (voir la diapositive numΘro 3). On voit trΦs bien sur l'aquarelle, l'arriΦre-pays rural qui entoure, sur les bords du Saint-Laurent, la vieille ville enserrΘe dans ses murailles. Vers 1800, les murs de la ville se trouvent dans un Θtat trΦs dΘlabrΘ. L'espace situΘ entre les murs et les faubourgs, qui correspond au lit de la petite riviΦre Saint-Martin (dans l'axe de la rue Craig actuelle), reste inoccupΘ, car une ancienne ordonnance ne permettait pas de construire en deτα d'une certaine distance des fortifications. └ peu prΦs au centre de la photo, on distingue avant les murs, le faubourg de Saint-Laurent; α l'extrΩme gauche, on voit les maisons du faubourg de Saint-Louis et celles du faubourg QuΘbec (ou Sainte-Marie). └ l'ouest de la vieille ville, on aperτoit les premiΦres habitations du faubourg des RΘcollets. Dans la vieille ville, on remarquera l'entassement relatif des constructions; l'Θglise paroissiale, Θdifice au gros clocher, est au centre de l'image. Au moment o∙ cette vue a ΘtΘ prise, la ville de MontrΘal reτoit de nouvelles limites qui Θtendent ses dimensions bien au delα des faubourgs (voir la diapositive numΘro 3). Dans ces conditions la ville renfermait une zone de terres agricoles, qui se spΘcialise peu α peu en pΓturages et en vergers en partie pour rΘpondre aux besoins de la ville. Les animaux apparaissant sur l'image dΘpeignent un aspect de la rΘalitΘ montrΘalaise.
Source: Galerie nationale du Canada, MusΘes nationaux du Canada
