En thΘorie, tous les Canadiens forts et robustes Θtaient miliciens; ils durent accepter de jouer ce r⌠le volontairement, et par sens du devoir, sinon toujours de bonne grΓce. HabituΘs aux conditions difficiles de l'AmΘrique du Nord, les Canadiens se rΘvΘlΦrent de bien meilleurs soldats que les troupes rΘguliΦres envoyΘes de France.
Cette aquarelle d'Henri Beau (1863-1949) illustre l'habillement du milicien. Son costume Θtait fonctionnel et adaptΘ α la vie du coureur de bois. Lorsque le milicien devait faire campagne l'hiver, il portait, outre des bottes en peaux de cerf, des raquettes et une peau d'ours ou de cerf en guise de couverture, d'autres vΩtements plus chauds encore pour le protΘger contre la rigueur du froid. Il Θtait armΘ d'un mousquet, d'un tomahawk et d'un poignard. Des provisions de tabac et d'eau-de-vie le soulageaient de l'ΓpretΘ du combat. L'Θquipement du milicien comprenait seulement quelques menus effets personnels, tels qu'un peigne, du fil et des aiguilles.