Cette aquarelle peinte par un Allemand qui immigra au Canada quelques annÄes aprÅs la ConquÉte, se prÉte ê l'illustration d'un autre mÄtier pratiquÄ dans la colonie: celle du vÉtement. Plusieurs AmÄrindiens, reprÄsentÄs dans la partie supÄrieure, sont vÉtus ê l'europÄenne et nous savons qu'en effet les AmÄrindiens adoptÅrent trÅs tÖt plusieurs ÄlÄments vestimentaires introduits par les Blancs. Il y avait ainsi ê MontrÄal un grand nombre d'ouvriers et d'ouvriÅres qui fabriquaient ê domicile des chemises, des manteaux destinÄs ê la traite des fourrures. Examinez les vÉtements des Blancs, dans la partie infÄrieure de cette oeuvre, et tentez de dÄterminer leur rÖle dans la sociÄtÄ coloniale. Mises ê part quelques rudes Ätoffes fabriquÄes avec la laine du pays et quelques toiles, tous les tissus Ätaient importÄs de France et vendus par les marchands aux habitants qui confectionnaient leurs propres vÉtements. Une garde-robe n'Ätait pas alors sans cesse renouvelÄe comme aujourd'hui. Une jeune fille arrivait au mariage avec un trousseau fait pour durer. Dans les villes, des tailleurs et des couturiÅres travaillaient pour les gens plus fortunÄs qui suivaient la mode europÄenne.