On a reprÄsentÄ trois courbes sur ce graphique. Celle du haut donne le nombre d'habitants qui passe d'environ 2 000 en 1660 ê prÅs de 70 000 ê la fin du rÄgime franìais. Cet accroissement est d₧ ê deux facteurs: l'arrivÄe de quelque 10 000 immigrants au cours du siÅcle et, surtout, la croissance naturelle de la population, c'est-ê-dire de l'excÄdent des naissances dans la colonie sur les dÄcÅs. La courbe du milieu reprÄsente le nombre de naissances annÄe par annÄe. La natalitÄ Ätait alors beaucoup plus ÄlevÄe qu'aujourd'hui. On comptait en moyenne huit naissances par couple, mais tous ces enfants n'atteignaient pas l'ëge adulte, car la mortalitÄ Ätait aussi trÅs forte. Environ le quart des enfants mouraient avant d'avoir atteint l'ëge d'un an, de sorte que les trÅs grandes familles Ätaient quand mÉme assez rares. Les dÄcÅs sont reprÄsentÄs sur la courbe du bas. Notez les pointes trÅs prononcÄes certaines annÄes, correspondant ê des ÄpidÄmies de picote, de petite vÄrole et d'autres maladies contre lesquelles il n'y avait pas encore de remÅdes. MalgrÄ tout, comparÄe ê d'autres populations de la mÉme Äpoque, celle du Canada se reproduisait rapidement.