Dans l'histoire occidentale du mobilier, les spÄcialistes s'accordent pour dire que le coffre est l'ancÉtre des meubles de rangement et qu'il a donnÄ naissance au buffet et ê l'armoire, tous deux munis de portes (ou vantaux, panneaux, battants) donnant un accÅs direct ê l'intÄrieur.
Celle-ci ample, volumineuse, abondamment ornÄe, Ätait probablement destinÄe ê contenir un riche trousseau. Car toutes les armoires n'avaient pas la mÉme fonction : on trouve l'armoire ê pots, l'armoire garde-manger, l'armoire ê vaisselle, l'armoire ê linge, selon la place qu'elles occupaient dans la maison. Bien s₧r, elles n'offraient pas toutes la mÉme finesse de facture et la jeune Äpouse, si on la dotait d'une belle armoire, la conservait gÄnÄralement pour son usage et celui de son Äpoux tout comme son coffre. Elle y rangeait son linge de lit et ses effets, tandis que les vÉtements du dimanche prenaient place dans le coffre.
Rien dans les archives, si ce n'est la mention, ne permet d'affirmer que l'armoire de la mariÄe, telle que connue en France, fit partie des coutumes de mariage continuellement suivies au QuÄbec, mais comme pour les coffres, on peut noter sur plusieurs spÄcimens une ╟faìon╚ soignÄe et parfois ÄlaborÄe, une serrure, et ce revÉtement bleu-vert symbole d'espoir et de bonheur.
âpoque: milieu du XVIIIiÅme siÅcle.
Bois de pin.
Dimensions: hauteur 2 m. 16 cm.
largeur 1 m. 55 cm.
profondeur 52.5 cm.
Provenance: Notre-Dame du Bon
Conseil, QuÄbec.
Source: Collection du MusÄe national de l'Homme, Ottawa