Dans les Maritimes, l'Θtape la plus active du syndicalisme s'est situΘe entre 1900 et 1914, pΘriode o∙ les ouvriers ont d√ faire face aux rΘpercussions du marchΘ du travail libre et capitaliste. Les travailleurs des Maritimes se sont organisΘs avec un sΘrieux sans prΘcΘdent contre la rΘsistance du patronat et du gouvernement α l'Θgard de ce nouveau militantisme. ╔tant donnΘ que le dΘbrayage collectif Θtait la seule vraie arme des travailleurs, l'Θchec des nΘgociations menait inΘvitablement α l'arrΩt du travail.
Bien qu'elles soient parfois trompeuses, les statistiques relatives α la frΘquence des grΦves donnent une idΘe de la rΘaction des ouvriers aux changements successifs de leur situation. Les grΦves Θtaient normalement dΘclarΘes pour dΘfendre des droits ou des salaires existants, plut⌠t que pour amΘliorer la situation des ouvriers. MalgrΘ la corrΘlation qui existe en quelque sorte entre les grΦves et les tendances de l'Θconomie, il semble que l'intensification de l'activitΘ syndicale a ΘtΘ provoquΘe Θgalement par la dynamique interne des diffΘrentes industries, par les rΘpercussions de certains accidents ou par les coupures de salaire. Selon les statistiques qui ont servi α l'Θtablissement de ce graphique, la lutte prolongΘe des milliers de mineurs durant les annΘes 1909 et 1910 compte comme une seule grΦve, et pourtant cet ΘvΘnement a polarisΘ pendant plus d'un an l'attention de tous les travailleurs du pays.
Source: Office national du film du Canada; MusΘe national de l'Homme, MusΘes nationaux du Canada (Commentaire basΘ sur l'article de Ian McKay, ½Strikes in the Maritimes, 1901-1914╗, Acadiensis 13, n 1, automne 1983.)
