La cellule Θtait une petite piΦce qui permettait d'isoler les prisonniers. Elle est apparue au Canada dans les annΘes 1830, au pΘnitencier de Kingston. DΦs les annΘes 1870, c'Θtait l'unitΘ de base de la plupart des pΘnitenciers canadiens. Ces cellules, qui avaient habituellement des murs de pierre ou de brique blanchis α la chaux, mesuraient en gΘnΘral 1,2 mΦtre de large sur 2,5 mΦtres de long, encore que celle-ci, photographiΘe vers 1880 dans la prison du comtΘ de Carleton α Ottawa, ainsi que celles de Kingston, n'avaient que 0,70 mΦtre de large. Leur mobilier se rΘduisait α un bas-flanc, deux couvertures de tissu grossier, un oreiller, un seau placΘ dans le coin, et une bible. Bien que par leur architecture, les nouvelles prisons devaient constituer une amΘlioration par rapport aux Θtablissements anciens, qui ressemblaient α des cachots, les cellules Θtaient souvent mal ΘclairΘes, chauffΘes et aΘrΘes. Elles avaient tendance α Ωtre froides, sombres, humides et malodorantes. Les prisonniers purgeaient plus de la moitiΘ de leur peine, seuls et oisifs, dans cette atmosphΦre crΘpusculaire qui, en thΘorie, ne servait pas seulement α les punir mais α leur donner le temps de mΘditer sur leurs pΘchΘs. La porte munie de barreaux permettait de les observer α n'importe quel moment.