Jusqu'α la crΘation des asiles, les malades mentaux au Canada Θtaient confinΘs dans de petites cellules ou des cachots. Ce plan montre les quatre cellules aux murs de pierre de l'h⌠pital gΘnΘral de la ville de QuΘbec, construit en 1723 pour accueillir les malades violents, qui Θtaient dangereux pour eux-mΩmes ou les autres. Dans cet Θtablissement, aucun traitement n'Θtait tentΘ, ni mΩme envisagΘ. Le bΓtiment Θtait chauffΘ par un poΩle central, et les cellules individuelles Θtaient ΘtriquΘes et ΘclairΘes par une seule fenΩtre munie de barreaux. Lorsque leurs occupants paraissaient avoir retrouvΘ le calme, on les renvoyait dans un h⌠pital ordinaire.
En Nouvelle-France, c'Θtaient les ordres religieux qui Θtaient responsables des soins aux malades mentaux, et des cellules semblables α celles-ci avaient Θgalement ΘtΘ construites α Trois-RiviΦres et α MontrΘal. Manquant des ressources et de la formation requises, les religieuses n'apportaient aux malades que les soins les plus ΘlΘmentaires. ConformΘment aux principes de l'Θpoque, les pensionnaires Θtaient parfois enchaεnΘs au sol et on cite mΩme l'exemple d'un homme isolΘ dans une cellule pendant 28 ans avant d'Ωtre libΘrΘ.
La ½maison de fous╗ dirigΘe par les Soeurs grises de MontrΘal Θtait typique. Voici la description qu'on en donnait en 1819: ½Cette maison a environ 38 pieds de long [11,5 mΦtres] et 22 pieds [6,7 mΦtres] de large; elle contient huit cellules de 7 pieds [2,10 mΦtres] sur 6 [1,80 mΦtre]. Elle est exposΘe α la montΘe des eaux qui se produit chaque hiver, et demeure humide jusqu'au printemps. Quelle que soit la gravitΘ de leur cas, les malades sont soumis aux mΩmes rigueurs: rΘclusion complΦte et constante dans l'une des cellules dΘcrites ci-dessus.╗
Source: Collection nationale de cartes et plans, (C 99328) Archives publiques du Canada
