Les dΘcennies 1870 et 1880 sont celles que l'on associe α la tournure, flexible armature d'acier et de tresses de coton qui servait α soutenir l'ampleur de la jupe entiΦrement ramenΘe dans le dos. Comme c'Θtait la caractΘristique principale des robes, les gravures de mode montrent souvent les femmes de profil. Cette tournure date des annΘes 1880.
La tournure a eu ses hauts et ses bas. Elle Θtait trΦs en vogue vers la premiΦre moitiΘ des annΘes 1870, puis disparut presque entiΦrement jusqu'en 1880, o∙ elle connut une nouvelle vogue. Au milieu des annΘes 1880, elle faisait saillie α angle droit avec le dos. Les panneaux de la jupe, sur les c⌠tΘs, qui pendaient tout droit en accusaient la ligne. En 1890, la tournure n'Θtait plus α la mode, et l'ampleur de la jupe dans le dos n'Θtait plus soutenue que par de petits rembourrages.
AprΦs 1870, le corsage se coupait avec un bolΘro. Ce dernier, annΘe par annΘe, s'est allongΘ jusqu'α atteindre les hanches en 1875, comme on le voit sur cette robe de 1876 environ. AppelΘ cuirasse, il Θtait α ce moment-lα si ajustΘ qu'il fallait le faire faire par un tailleur plut⌠t que par une couturiΦre. La tournure n'est plus guΦre qu'un simple arrangement de draperies, tombant en plis, avec un effet de chute d'eau. Celui-ci a ΘtΘ obtenu sur la robe exposΘe ici par un panneau de soie cousu par intervalles Φ la jupe. Il se continue par une traεne. Dans les annΘes 1870, on portait les traεnes aussi bien le jour que le soir.
La profonde poche de c⌠tΘ que vous voyez ici est devenue α la mode en 1876, mais cette mode n'a durΘ que deux ou trois ans. Elle devait faire la joie des pickpockets, Θtant placΘe prΦs du dos et par consΘquent hors de vue. Cette robe de soir porte de nombreuses marques de points dans la jupe, ce qui prouve qu'elle a ΘtΘ refaite pour la remettre α la mode.